L'école est aussi un lieu de mixité sociale (carte scolaire, sectorisation, lutte contre les classes de niveau...).
Augmenter le nombre d'étudiant permet également de diminuer les chiffres du chômage.
Les problème de massification de l'enseignement ne sont pas nouveau, le thème du « prolétariat de bacheliers », étudiant en trop grand nombre auquel on ne peut fournir un travail adapté à leurs qualifications, était déjà avance par Barrès en 1897.
Baisse du niveau
En 1994, 58% des français obtiennent le bac contre 26% en 1981. Il est inévitable que le niveau moyen d'une classe de terminal à probablement baissé entre ces deux dates., puisqu'on est globalement deux fois moins sélectif.
Il est par contre:
- certain que que le niveau scolaire des 50% les plus faibles d'une classe de terminale de 1994 est meilleur que celui des élèves qui n'avait pas pu étudier au lycée en 1981.
- très probable que le niveau des 50% les plus fort d'une classe de terminale de 1994 est au moins égal à celui d'une classe de 1981.
Globalement le niveau scolaire de la population à donc plutôt augmenté. Il serait tout de même malheureux si plus on investissait dans l'éducation , plus le niveau baissait.
Dévalorisation des diplomes
L'inflation scolaire, c'est la dévalorisation des diplômes. Aujourd'hui pour faire un travail de technicien supérieur (Bac+2) il faut souvent un diplôme d'ingénieur (Bac+5).
« Le diplôme prend une importance nouvelle puisqu’il détermine, du fait de la concurrence, le niveau d’entrée du jeune dans la vie active. L’acquisition de diplômes ayant des valeurs inégales, fait l’objet d’une quête constante de la part des enfants et de leurs parents. L’Ecole fonctionne donc « comme un marché » ou l’on vient chercher des biens de plus en plus rares pour qu’ils vaillent cher et, par conséquent, elle a profondément changé de nature.», (source François DUBET)
Pour de nombreux étudiants, le principal but de la formation initiale c'est d'avoir une formation professionnalisante de qualité, validé par un diplôme reconnu, qui leur assurera une position favorable sur le marché du travail.
Elle entraine une sélection par les filières: auparavant un bac+5 était globalement mieux concidérés qu'un bac +2, alors qu'aujourd'hui, sur le marché du travail, certains BTS seront beaucoup mieux valorisés que par exemple un master en histoire. Certains diplômés sont ainsi considéré comme inemployable.
Aujourd'hui pour beaucoup, réussir ses études, c'est éviter l'Université. Il n'est pas sur que des positions comme cet article de sud étudiant améliore la situation. Vouloir confier le monopole de la formation professionnelle à l'entreprise, c'est rendre le salarié encore un peu plus dépendant d'un patron ou d'un syndicat.
Exclusion
Chacun est l’auteur et le responsable de son propre destin et malheur à celui qui échoue.
Avant l'échec pouvait être expliqué par les injustices sociales. Dans un enseignement massifié, qui met tut en oeuvre pour que chacun soit en mesure de réussir l’échec scolaire provoque un sentiment de culpabilité : si j’échoue, c'est de ma faute, parce que je n'ai pas assez travaillé, que je ne suis pas courageux, que je manque de talent ... (François Dubet)
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