lundi 11 février 2008

évaluation scolaire


Diplômes:
Remplacer la pagailles de diplomes actuels par des UV representant de 20 à 50h de formation (un peu moins pour les petits niveaux - un peu plus pour les grands) qui sont gérés par un organisme international (ou international).

Suivant l'UV la validation se fait par contrôle continu de l'établissement (pour les petits niveaux) ou par des examens réalisés par évaluateur indépendant (pour les niveaux qualifiant).

Certains UV peuvent nécessiter l'obtention d'autres UV pour être validés (ex: permis pour taxi).
Certains UV peuvent avoir une duré de validité définie et doivent être ponctuellement repassés.

Massification scolaire

Les objectifs politiques de démocratisation de l'école, pour permettre par l’éducation de s’émanciper du déterminisme familial, visent à amener la plus grand nombre vers le plus haut niveau de formation. En France en 1989 la gauche lance le slogan de 80% classe d'age au bac ..

L'école est aussi un lieu de mixité sociale (carte scolaire, sectorisation, lutte contre les classes de niveau...).

Augmenter le nombre d'étudiant permet également de diminuer les chiffres du chômage.


Les problème de massification de l'enseignement ne sont pas nouveau, le thème du « prolétariat de bacheliers », étudiant en trop grand nombre auquel on ne peut fournir un travail adapté à leurs qualifications, était déjà avance par Barrès en 1897.


Baisse du niveau


En 1994, 58% des français obtiennent le bac contre 26% en 1981. Il est inévitable que le niveau moyen d'une classe de terminal à probablement baissé entre ces deux dates., puisqu'on est globalement deux fois moins sélectif.

Il est par contre:
  • certain que que le niveau scolaire des 50% les plus faibles d'une classe de terminale de 1994 est meilleur que celui des élèves qui n'avait pas pu étudier au lycée en 1981.
  • très probable que le niveau des 50% les plus fort d'une classe de terminale de 1994 est au moins égal à celui d'une classe de 1981.


Globalement le niveau scolaire de la population à donc plutôt augmenté. Il serait tout de même malheureux si plus on investissait dans l'éducation , plus le niveau baissait.

Dévalorisation des diplomes

L'inflation scolaire, c'est la dévalorisation des diplômes. Aujourd'hui pour faire un travail de technicien supérieur (Bac+2) il faut souvent un diplôme d'ingénieur (Bac+5).

« Le diplôme prend une importance nouvelle puisqu’il détermine, du fait de la concurrence, le niveau d’entrée du jeune dans la vie active. L’acquisition de diplômes ayant des valeurs inégales, fait l’objet d’une quête constante de la part des enfants et de leurs parents. L’Ecole fonctionne donc « comme un marché » ou l’on vient chercher des biens de plus en plus rares pour qu’ils vaillent cher et, par conséquent, elle a profondément changé de nature.», (source François DUBET)


Pour de nombreux étudiants, le principal but de la formation initiale c'est d'avoir une formation professionnalisante de qualité, validé par un diplôme reconnu, qui leur assurera une position favorable sur le marché du travail.

Elle entraine une sélection par les filières: auparavant un bac+5 était globalement mieux concidérés qu'un bac +2, alors qu'aujourd'hui, sur le marché du travail, certains BTS seront beaucoup mieux valorisés que par exemple un master en histoire. Certains diplômés sont ainsi considéré comme inemployable.

Aujourd'hui pour beaucoup, réussir ses études, c'est éviter l'Université. Il n'est pas sur que des positions comme cet article de sud étudiant améliore la situation. Vouloir confier le monopole de la formation professionnelle à l'entreprise, c'est rendre le salarié encore un peu plus dépendant d'un patron ou d'un syndicat.

Exclusion

Chacun est l’auteur et le responsable de son propre destin et malheur à celui qui échoue.

Avant l'échec pouvait être expliqué par les injustices sociales. Dans un enseignement massifié, qui met tut en oeuvre pour que chacun soit en mesure de réussir l’échec scolaire provoque un sentiment de culpabilité : si j’échoue, c'est de ma faute, parce que je n'ai pas assez travaillé, que je ne suis pas courageux, que je manque de talent ... (François Dubet)

Richesse et pauvreté

Qu'est ce qu'être riche ? Question difficile auquel on peut tenter une réponse simpliste: faisons la somme de tous les revenus disponible et divisons la par le nombre d'habitants. Les personnes qui gagnent plus que la moyenne sont riches, ceux qui gagnent moins sont pauvres. Nous dirons qu'une personne est très riche si elle gagne plus de deux fois ce revenu moyen.

Dans la France de 2004 la moyenne pour une personne vivant seule est de 16290€ ans (source INSEE), soit 1357€ mois. Si on prend le découpage en décilles de l'INSEE on à 50 % des français qui gagnent moins de 1289€ et 60% qui gagnent moins de 1442€. Avec un règle de trois, on peut donc estimer à la louche qu'environ 54% des français sont des pauvres et que 46% sont des riches. Ce résultat plutôt proche de la médiane s'explique car finalement peu de français sont très riches: à peu près 6% de la population française dépasse le seuil des 2714€ mois.

Si on refait le même raisonnement à l'échelle mondiale, le résultat est différent:
En 2004, le revenu moyen mondial était de 4319$ par ans soit environ 2880€ (au taux 1€ = 1,5$). Cela nous fait 240€ par mois, 8€ par jours. A ce niveau la, à peu près tout le monde en france est "riche" , plus de 90% des francais sont très riches ..

Natalisme

Arguments des idéologies natalistes:
  • Transcendance,spiritualité : donner un sens à sa vie, pourquoi je suis là, à quoi je sert. A noter que c'est pas forcément religieux (voir par exemple la théorie du gène égoïste pour une finalité totalement matérialiste de la vie).
  • Nationaliste, ethnique: sentiment de faire parti d'un groupe et de devoir perpétuer une culture, des traditions ...
  • Economique: argument des retraites
  • Social, peur d'une société composée uniquement vieux. Pas forcement convainquant quand on considère la ségrégation générationnelle de la societe actuelle.


Il serait intéressant de simuler une pyramide des âges en fonction du taux de natalité

Droit de vote à la naissance

Principe de une personne - un vote, et ce dès la naissance. Les parents votent pour les enfants jusqu'à ce que celui ci est manifesté la volonte/capacité de voter.

C'est assez cohérent avec l'air du temps puisque l'on considère de moins en moins que la pleine possession de ses facultés intellectuelles est un prérequis pour jouir du droit de vote ( cf cas des personnes sous tutelle).

Le seuil de 18 ans est complètement arbitraire.

Cela limite le poids politique des personnes les plus âgées, et favorise les familles avec enfant (motivation principal des conservateurs du mouvement autrichien Kinderwahlrecht jetzt !)

A voir:
* Les bébés aux urnes, Julie Zaugg in Courrier international du 12 juillet 2007
* Les enfants autrichiens voteront-ils dès le berceau?, Joëlle Stolz in Le Monde du 25 novembre 2003